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« En 2016, nous devons rester vigilants sur le respect des valeurs universitaires »

Le président de l’Université de Strasbourg démarre la dernière année de son mandat : après cette année 2015 douloureusement particulière, Alain Beretz fait le tour des projets prioritaires de l'université pour 2016.

En tant que président, que souhaitez-vous aux membres de la communauté universitaire ?
Nous sortons d’une année difficile, complexe, éprouvante, cruelle même. Je souhaite donc avant tout que nous en soyons réellement sortis, que nous n’ayons pas à traverser collectivement ou personnellement une nouvelle épreuve de ce genre.
Mais je souhaite aussi à tous les membres de la communauté, bonheur et satisfaction dans leur vie personnelle, la réussite pour eux et leur entourage. C’est banal et pourtant sincère car l’université est composée de 50 000 individus, qui aspirent tous à réaliser leurs objectifs de vie. En tant que président, j’espère que le fait de travailler à l’université participe à ce bien-être, en apportant un idéal, des valeurs, un travail qui a du sens. Personnellement, je constate que ma satisfaction professionnelle se nourrit beaucoup de celle des autres.

Que retiendrez-vous de l’année 2015 ?
Comme je l’ai dit, c’était une année douloureusement particulière. Mais ce qui est arrivé peut et doit nous faire grandir. Sans ressasser, sans vivre dans l’inquiétude, il ne faut rien oublier et nous efforcer à une plus grande vigilance sur la défense de nos valeurs. Si nous y parvenons, les terroristes auront perdu leur bataille, en nous renforçant dans nos convictions au lieu de nous affaiblir.
Un an après l’attentat perpétré contre Charlie Hebdo, je rappelle qu’en attaquant la liberté d’expression, on a touché aux fondements même de l’université, et à quel point cela nous a bouleversés et mobilisés d’une manière exemplaire. Il nous faut rester dans cet état d’esprit.
Cela se traduit concrètement, par exemple, par notre engagement, via le contrat de ville qui nous associe à la Ville de Strasbourg, à intervenir aux côtés de la collectivité dans les quartiers, d’y apporter des animations culturelles, de l’aide aux devoirs, l’implication des associations étudiantes. Comme universitaires, nous sommes convaincus que le savoir, l’éducation, la formation de l’esprit critique sont les meilleures armes contre l’obscurantisme. Il faut choisir entre l'envie de comprendre, de savoir, et l'embrigadement, l'adhésion à une pensée unique.
De 2015, je garderai aussi en mémoire des éléments aussi divers que notre mobilisation pour accueillir les réfugiés du Moyen-Orient ; l’ouverture et l’appropriation de ce beau cadre de vie que représente le parc central par un cercle bien plus large que la communauté universitaire, l’affirmation de notre rayonnement international, avec la nouvelle Maison universitaire internationale ; et de nombreuses réussites dans la recherche : prix, classements, publications, nouveaux équipements, etc.

Et quels seront les dossiers prioritaires pour 2016 ?
Ils seront nombreux pour cette année, celle des sept ans – l’âge de raison - de notre université… D’abord, nous devons réussir le renouvellement de l’Idex. Nous avons rendu le dossier d’évaluation fin décembre, et nous allons préparer notre audition devant le jury en avril. Celle-ci sera précédée d’une visite sur site. Je pense que l’été prochain, nous saurons si nous sommes toujours titulaires de l’Idex et à quelles conditions financières. Je rappelle qu’au delà des moyens supplémentaires qu’il nous octroie, l’Idex est aussi un label prestigieux, qui atteste de nos performances globales. C’est aussi un financement plus souple, qui nous permet d’être plus rapides, plus innovants, de nous moderniser.
Cette année 2016 verra aussi le Campus européen fêté, via une inauguration organisée à l’université au printemps, suite à la signature, le 9 décembre dernier, des documents constitutifs du campus européen trinational par les cinq universités partenaires. Parallèlement, la structuration du site alsacien de l’enseignement supérieur et de la recherche se poursuit avec l’intégration dans le groupe d’établissements associés de la Haute école des arts du Rhin (Hear), à sa demande.
Nous devrons aussi apprendre à travailler dans le cadre de la nouvelle région du Grand-Est, à la fois comme partenaire de la collectivité régionale, les métropoles, et aussi avec les universités de Reims-Champagne Ardenne, de Lorraine et de Troyes.

Et sur le plan international ?
Sur le plan international, j’ai l’intention, comme président de la Leru, de promouvoir encore un certain nombre de dossiers, notamment l’open access des données de la recherche, qui me tient particulièrement à cœur. À l’Unistra, cette année sera placée sous le signe du Japon, avec l’objectif de resserrer les liens avec les universités de Kyoto ou Nagoya, par exemple. Nagoya étant par ailleurs un partenaire de l’Université de Fribourg, on reboucle la boucle !
Enfin, les Identités complexes, autre projet de long terme, va entrer dans le temps de l’appropriation. Bien plus qu’une banale stratégie de communication, il s’agit d’un symbole fort, celui d’une université solidaire, unie, visible, qui nous invite à comprendre et nous faire comprendre, à tisser des liens. À dépasser les frontières, encore une fois.

C’est votre dernière année de mandat. Dans quel état d’esprit l’abordez-vous ?
Je suis concentré ! Pour moi, ce ne sera pas une année en roue libre, mais bien au contraire une année qui me laisse encore l’opportunité d’agir, de travailler, de pousser certains dossiers, certaines réformes. J’ai bien l’intention d’assumer ma charge de président jusqu’au dernier jour !
Après, on verra… A la fin de mon mandat, j’aurais été président pendant 9 ans et demi, après avoir été vice-président de l’Université Louis-Pasteur (ULP) pendant six ans. C’est un morceau de vie, je n’ai pas encore réfléchi à la manière dont je vais poursuivre ma vie professionnelle.

Propos recueillis par Elsa Collobert et Caroline Laplane

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Retour sur la cérémonie des vœux 2016 en images

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En 2016, les vœux ont du caractère

Cette année, la carte de vœux interactive dévoile en exclusivité les contours d'un nouveau langage visuel de l’Université de Strasbourg, élaboré à travers le projet Identités complexes. Un travail inédit et novateur, placé sous le signe d’une simplicité retrouvée.

Typographie du savoir, pictogrammes évolutifs… L’université, à travers les hommes et les femmes qui la composent, ses services, ses composantes, ses productions, est diverse, et pourtant une. C’est ce que vise à traduire le projet des Identités complexes, avec l’élaboration d’un langage visuel commun, reconnaissable et adopté par tous.
La carte proposée cette année pour satisfaire à la tradition des vœux de bonne année vous le dévoile en exclusivité : à vous de vous en saisir et de le relayer ! Aussi, en cette année tristement particulière, cette carte affiche haut les valeurs de la République.
Cette carte est mise à la disposition de l'ensemble des membres de la communauté universitaire. Pour utiliser cette édition 2016 de la carte de vœux, trois solutions : téléchargez l'image, mettez la en pièce jointe et ajoutez le lien vers la vidéo dans vos courriels ; personnalisez votre signature électronique ; diffusez ce lien. Nous vous invitons à diffuser cette carte sans modération afin de participer vous aussi à ce projet créateur de liens !

  • En cas de problème technique, vous pouvez vous adresser par courriel au Service de la communication.

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Carte blanche à L'Amiral pour les vœux de bonne année

Le dessinateur de L'Actu vous adresse ses meilleurs vœux crayonnés ! L'occasion de rappeler qu'en dehors des salles obscures, Star Wars a aussi été au cœur de l'actualité de l'Université de Strasbourg.

Petite séance de rattrapage de ce que vous avez (peut-être) manqué en 2015 :

La princesse Leia et Maître Yoda en guest stars (Wars) à l'Unistra

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Alumni : un réseau social professionnel dédié à notre communauté

Quelques semaines après la mise en ligne de son nouveau portail, véritable réseau social professionnel dédié aux alumni et aux étudiants de l’Université de Strasbourg, le Service relations alumni (SRA) s’apprête à tenir sa seconde soirée « parrainage »1. Point d’étape avec Agnès Villanueva, responsable du Service relations alumni.

« Nous avons lancé ce nouveau portail mi-novembre. C’est un réseau social professionnel de type Viadeo ou LinkedIn, mais avec des outils de réseau social personnel et dédié aux membres du réseau Alumni (diplômés, doctorants, personnels). Nous avons aussi fait le choix de l’ouvrir à l’ensemble de la communauté étudiante, d’abord parce que cela peut lui être utile, et ensuite parce que ce sont les alumni de demain. Il présente aussi l’avantage de garantir la validité des diplômés annoncés, puisqu’il est interfacé avec le système d’information de l’Unistra, pour entrer dans le réseau », explique Agnès Villanueva, responsable du service.

Ce réseau social professionnel dédié à la communauté Unistra est au cœur de la stratégie de développement du réseau Alumni : il propose une palette de nouvelles fonctionnalités, ainsi qu’une amélioration générale de l’ergonomie. On y trouve désormais des offres d’emploi (celles proposées par l’université, mais aussi par d’autres membres du réseau), une candidathèque, on peut y créer des « alertes emploi », on peut également créer des groupes professionnels d’échange autour d’une thématique de recherche ou d’une compétence professionnelle choisie2.

Concentré sur la question de l’emploi

Bref, son positionnement « professionnel » et « emploi » a été largement renforcé, en miroir au positionnement du réseau. Le service a également recruté Laëtitia Sciacca, chargée des actions emploi alumni  sur un programme Idex. Sa mission consiste à organiser des événements  de type « job dating », « afterworks » et à faire progresser la publication d’offres d’emplois dans le réseau et la tenue d’un club recruteurs. La création d’un pool de coachs chargés de soutenir les membres du réseau en difficulté par rapport à l’emploi est également lancée.

« L'enjeu, maintenant, c’est que nos alumni s’approprient le réseau social dédié, l’animent et le fassent vivre, précise Agnès Villanueva. Afin de respecter la protection des données personnelles des membres, chaque inscrit dans l’ancienne plateforme doit en effet reconfirmer son inscription. En deux mois, le réseau a reconstitué la moitié de son effectif (3 650 sur 8 000), l’objectif étant d’atteindre 10 000 membres à la fin de l’année 2016.
Et le SRA espère recruter dans les rangs du personnel de l’Unistra. « Le réseau peut aussi être extrêmement utile aux personnels, même s’ils n’en ont pas forcément conscience, précise Agnès Villanueva. Outre l’accès aux offres d’emploi pour soi-même, son entourage, il permet aux équipes pédagogiques de rester en contact avec leurs diplômés ; c’est aussi un vivier de compétences et d’expertise pour former un jury de recrutement ou proposer un témoignage de parcours, par exemple ; et la participation à un groupe d’échange professionnel public/privé peut aussi ouvrir des perspectives vraiment intéressantes. »

C. L.

1 Soirée parrainage du réseau le 19 janvier 2016, de 18 h à 21 h, au Pôle européen d'économie et de gestion (Pege).  L’opportunité de construire de nouveaux binômes de parrain-filleul et de nouvelles possibilités d’entraide. Inscrivez-vous en tant que parrain/marraine auprès de Laëtitia Sciacca.laetitia.sciacca@unistra.fr

2 Pour plus de détails sur les nouvelles fonctionnalités du réseau, lire l’article qui présente la nouvelle plateforme dans L’Actu du 20 novembre 2015.

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Paroles d’alumni

« Les réseaux professionnels, ça fonctionne ! »

Gaël Martin-Micallef, 41 ans, juriste au sein de la commission de Venise du Conseil de l’Europe

Diplômé du master 2 professionnel de droit européen Lutte contre la criminalité organisée sous ses dimensions économique et financière, de l’École de management (EM), en 2010

« Je me suis inscrit au réseau après avoir reçu l’e-mail m’invitant à le faire, en décembre dernier. Je suis aussi inscrit au réseau des anciens de l’Université Panthéon-Assas, avec des profils professionnels sur LinkedIn et Viadeo. Par ce biais, j’ai déjà reçu des propositions de consultance, preuve à mon sens que ces réseaux fonctionnent ! En revanche, la soirée du 19 janvier, à laquelle je suis inscrit comme parrain, sera ma première !
Ce que j’attends de ma participation au réseau Alumni Unistra ? Une forme de mentorat, aider, soutenir et conseiller des jeunes, pour lesquels l’entrée sur le marché du travail n’est pas simple. Arrivé à un certain niveau de ma carrière, je suis prêt à faire profiter de mon expérience les étudiants qui en ont besoin. »

 

« J’espère faire de ce réseau un tremplin »

Caroline Allheily, 26 ans, en recherche active d’emploi

Diplômée du master Euroculture, en 2014

« À l’issue de mon master, j'ai effectué un Volontariat international en administration (VIA). Basée à Nuuk, au Groenland, j’ai passé quinze mois à travailler pour le compte de l’ambassade de France de Copenhague. Une expérience très enrichissante et qui fait la différence sur un C.V. ! Elle a conforté mon envie de mêler coopération internationale et fonctions administratives, envisagée à travers mes études (licence en Langues étrangères appliquées (LEA), une année en Administration des entreprises (IAE), puis le master franco-polonais en Affaires européennes à l’Unistra). Depuis mon retour, fin octobre, je suis en recherche active d’emploi, à Strasbourg et ailleurs : j’espère que ce réseau agira comme un tremplin car dans le milieu auquel je me destine, le réseau fait beaucoup ! »


« Épauler un jeune diplômé grâce à mon expérience »

Guillaume Facchi, 38 ans, directeur des opérations au sein d’Alsace BioValley

Diplômé du DESS Systèmes électroniques intégrés de l’Université Louis-Pasteur, en 2002, et du Master 2 Management administration des entreprises de l’EM (ex-IAE), en 2006, dans le cadre d’un congé individuel de formation (CIF)

« Après plusieurs expériences dans la recherche et développement, dans le marketing, le recrutement et le business developpement, j’accompagne dans mon poste actuel des porteurs de projets de start-up dans le domaine de la santé. Les missions d’Alsace BioValley me permettent d’avoir une vision globale des stratégies de financement de l’innovation et de l’entreprise. Épauler un jeune diplômé tenté par l’entreprenariat, l’orienter vers les bons interlocuteurs, lui faire bénéficier de ma connaissance de l’éco-système, c’est ce qui m’intéresse avec le système du parrainage. J’étais inscrit au réseau depuis l’obtention de mon master, sur l’ancienne plateforme ; les récentes invitations du Service relations alumni ont relancé ma participation. »

Propos recueillis par E.C.

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"Cartooning for human rights" : la liberté de penser s'expose au Palais U

28 dessins de presse issus d'autant de dessinateurs, originaires de 28 États membres de l’Union européenne : trois semaines durant, du 13 au 30 janvier 2016, le Palais universitaire dédie son aula à la liberté d'expression. L’Université de Strasbourg, médaillée de la Résistance, reste ainsi fidèle à ses valeurs fondamentales : liberté d’enseigner, d’écrire et de penser.

Ces 28 dessins, qui contribuent chacun à leur manière à la sensibilisation des citoyens, à l’éveil des consciences et à la stimulation du débat sur les droits de l’homme, sont le résultat d'une manifestation de soutien au blogueur saoudien Raif Badaoui, condamné à 1 000 coups de fouet et à dix années d'emprisonnement pour apostasie. Ils ont été dessinés en live par 28 membres de l'association Cartooning for peace. Ensaf Haidar, épouse de Raif Badawi, a reçu le prix Sakharov en son nom, le 16 décembre, au Parlement européen. En parallèle, la Commission européenne a organisé au Parlement deux jours de rencontres et débats avec Cartooning for peace, les 15 et 16 décembre : cette exposition en est le résultat.

  • L’exposition Cartooning for human rights est en libre accès du lundi au vendredi, de 8 h à 20 h, et le samedi, de 8 h à 12 h.

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10 dates à retenir pour l'année qui débute

Alain Beretz l'a annoncé lors de ses vœux : 2016, sa dernière année de mandat, ne sera pas de tout repos. La preuve en 10 dates, à retenir d'ores et déjà dans vos agendas.

30 mai – 1er juin

Colloque Identités complexes

Colloque Identités complexes

Vous l’avez découvert à travers la carte de vœux : l’année 2016 est celle du déploiement du nouveau langage visuel de l’Université de Strasbourg. Une typographie, des pictogrammes, un système d’identification appropriable et déclinable par chaque entité et un lexique, symboles d’une université lisible et intelligible, placée sous le signe d’une simplicité retrouvée. Cette recherche-action unique en son genre sera présentée au grand public à l’occasion d’un colloque.

24 juin

Prix de thèse-docteurs

Prix de thèse-docteurs

Le président de l’Université de Strasbourg, Alain Beretz, mettra à l’honneur les docteurs de l’université, en leur remettant leurs diplômes et les prix de thèse 2015.

Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive. Elle s’enrichira au fil des semaines et vous retrouverez toutes les informations sur le portail unistra.fr et dans L’Actu.